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Blessures par morsure profondes ou pénétrantes

Tableau clinique / symptomatologie / facteurs de risque

Causes, facteurs de risque, points clés

La blessure visible de la surface de la peau peut être trompeuse, des plaies pénétrantes profondes avec blessures dues aux forces de cisaillement, aux lacérations et aux écrasements sont possibles. On évoque souvent la comparaison avec la « pointe de l'iceberg ». Les blessures par morsure profondes ou pénétrantes ne se limitent pas à la subcutis et touchent également les tissus sous-jacents.
 

Agents responsables

Les infections dues à des blessures par morsure sont souvent des infections mixtes. Bon nombre de bactéries aérobies et anaérobies différentes peuvent infecter les blessures par morsure, les plus fréquentes étant les suivantes : Pasteurella spp. (Pasteurella canis, Pasteurella multocida), Neisseria spp., Staphylococcus spp. (Staphylococcus pseudintermedius, Staphylococcus aureus), Streptococcus spp. (Streptococcus canis), Enterococcus spp. et Enterobacter spp. Les infections par des mycoplasmes, des mycobactéries ou des champignons sont rares. Chez les chats, des infections à rétrovirus (surtout le FIV) peuvent être transmises par morsure.
 

Symptômes

Les blessures par morsure profondes ou pénétrantes atteignent les tissus sous-jacents à la subcutis et parfois aussi les cavités corporelles ou les articulations. Les forces de cisaillement qui se produisent pendant la morsure et lors des mouvements de défense peuvent de surcroît occasionner des lésions importantes des tissus périphériques. Les blessures apparentes ne constituent pas toujours le problème principal et il faut aussi systématiquement prêter attention aux symptômes de choc et d'instabilité circulatoire.
 
Diagnostic / test

Il faut d'abord évaluer l'état général et mettre en place des mesures de stabilisation et une analgésie. Les blessures concomitantes sont fréquentes et peuvent facilement passer inaperçues. Il est important de procéder à une exploration et à des soins adéquats de la plaie, en particulier pour les blessures par morsure qui pénètrent le thorax, l'abdomen ou les articulations. Lors du sondage de la plaie, il faudrait tenir compte du risque de propagation des germes. Différents procédés d'imagerie peuvent en outre être utilisés pour évaluer l'étendue de la blessure.
 
Il n'est pas certain qu'il soit utile de réaliser initialement un frottis d'une blessure par morsure. En effet, plusieurs études ont démontré que les bactéries mises en évidence dans les blessures par morsure ayant entraîné une infection après les premiers soins étaient différentes de celles détectées initialement après l'accident par morsure. Comme dans le cas des ISO, on observe généralement une sélection de bactéries du groupe ESKAPE, (Enterococcus faecium, Staphylococcus aureus/pseudintermedius, Klebsiella pneumoniae, Acinetobacter baumannii, Pseudomonas aeruginosa, Enterobacter spp.), en particulier chez les patients qui ont initialement reçu un antibiotique. C'est la raison pour laquelle un frottis ne doit être effectué qu'en cas d'infection de la plaie après le traitement initial.

 
Lignes directrices thérapeutiques

Fondamentaux

Le traitement implique en priorité un nettoyage, un débridement et un lavage de la plaie. En cas de blessures par morsure profondes ou étendues, il peut s'avérer judicieux d'initier un traitement antibiotique précoce (dans un délai de 6 à 8 heures) avant d'avoir reçu les résultats de la culture et de l'antibiogramme. L'administration d'antibiotiques est recommandée en cas de symptômes de sepsis, de mauvais état général, de leucogramme indiquant la présence d'une inflammation ou d'implication des articulations.
 

Antibiotiques

Blessures par morsure profondes ou pénétrantes
Nota bene Le traitement implique en priorité un nettoyage, un débridement et un lavage de la plaie.
Priorisation / antibiotiques Dosage Durée du traitement Remarques
First line  
Ampicilline - sulbactamea
12,5 - 20 mg/kg, 3 ×/j.
p.o. ou iv.



30 mg/kg, 3 ×/j. iv.
7 - 10 jours  
Céphalexine 20 - 30 mg/kg, 2 - 3 ×/j. p.o.  
Second line  
Enrofloxacine Chat : 2,5 mg/kg, 2 ×/j. p.o. 7 - 10 jours Taux de résistance élevés aux fluoroquinolones, uniquement après antibiogramme.
Chez le chat, il ne faudrait pas dépasser la dose de 5 mg/kg/jour d'enrofloxacine en raison du risque de rétinopathie.
Marbofloxacine 2 mg/kg, 1 ×/j. p.o.
a Parfois utilisé par voie intraveineuse à la place de l'amoxicilline-acide clavulanique chez le chien (voir chapitre 1.12.1, Effets indésirables des médicaments après l'administration d'amoxicilline + acide clavulanique par voie intraveineuse). Les deux préparations se distinguent principalement par leur pharmacocinétique, le spectre d'action étant presque identique pour l'amoxicilline et l'ampicilline. Pour l'acide clavulanique et le sulbactame, le spectre d'action peut toutefois varier avec différentes bêta-lactamases.

 

Résistances

Des études montrent que l'amoxicilline/acide clavulanique et les céphalosporines de 1re et 2e génération sont efficaces contre plus de 85 % des isolats mis en évidence lors de blessures par morsure. Les fluoroquinolones et les céphalosporines de 3e génération présentent quant à elles des résistances de plus en plus fréquentes (moins de 70 - 80 % des agents pathogènes isolés étaient sensibles). De plus, l'OMS considère les fluoroquinolones et les céphalosporines de 3e génération comme des antibiotiques critiques de première priorité (Highest Priority Critically Important Antimicrobials). Ces principes actifs ne devraient donc être utilisés qu'en fonction des résultats de l'antibiogramme.
 
Des études menées en Allemagne sur plusieurs années ont montré une augmentation constante de la proportion de bactéries résistantes mises en évidence dans les blessures par morsure. Elles ont également démontré qu'il existait déjà une corrélation significative entre une administration unique d'antibiotiques quelques heures avant les premiers soins et le prélèvement des échantillons et l'apparition de bactéries résistantes. Ces données soulignent à quel point il est indispensable de bien évaluer s'il est nécessaire de recourir à un traitement antibiotique, même en cas de blessures par morsure.
 
En revanche, il n'est jamais judicieux de débuter un traitement antibiotique sans révision chirurgicale préalable, car la blessure par morsure crée un espace mort rempli de sang et de liquide séreux. Des tissus déchirés sont parfois également présents. Dans ce milieu (riche en protéines, non irrigué), l'antibiotique ne peut atteindre un niveau d'efficacité suffisant. Il faut toujours commencer par créer un milieu propre et bien perfusé, lequel ne peut être obtenu que par débridement. En revanche, l'administration d'antibiotiques sans débridement favorise la formation de bactéries résistantes en raison d'un enrichissement suboptimal sur le site de la blessure.

 
© {{ new Date().getFullYear() }} - Institut für Veterinärpharmakologie und ‑toxikologie

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