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Rage

Informations importantes
Zoonose
La rage urbaine est une maladie infectieuse très dangereuse pour l'être humain. Dans le monde, 99 % des cas de rage chez l'être humain sont dus à des morsures de chien. En Suisse, le plus grand risque d'introduction de la rage provient des chiens importés illégalement. La vaccination préexpositionnelle est recommandée en Suisse pour les personnes qui, dans le cadre de leur activité professionnelle, sont en contact avec des animaux potentiellement infectés (animaux domestiques importés, chauves-souris) et pour le personnel de laboratoire qui travaille avec le virus de la rage ou avec des échantillons (par ex. échantillons de salive) prélevés sur des animaux qui pourraient en être porteurs. La vaccination contre la rage est également recommandée lors de voyages dans des régions où la maladie sévit de manière enzootique. Même lorsque une personne est vaccinée, une prophylaxie post-expositionnelle (PEP) est nécessaire en cas d'exposition potentielle ; chez ces personnes, la PEP peut toutefois être limitée à deux doses de vaccin et l'administration supplémentaire d'immunogloblulines antirabiques n'est pas nécessaire. Pour une personne non vaccinée, la PEP consiste en quatre doses de vaccin (immunisation active) aux jours 0, 3, 7 et 14 après l'exposition. Le jour 0, des immunoglobulines antirabiques (immunisation passive) sont en outre administrées autour de la plaie. Un contrôle sérologique est effectué le jour 21 : si le titre est inférieur à 0,5 UI/ml, il faut à nouveau vacciner la personne et procéder à un test hebdomadaire ou à une nouvelle vaccination jusqu'à ce qu'un titre suffisant soit atteint. Dans tous les cas, il est nécessaire de nettoyer soigneusement la ou les plaies à l'eau et au savon pendant 15 minutes, puis de les désinfecter avec une solution de povidone iodée.
 
La PEP est très efficace, aucun échec de traitement n'a été documenté en Europe occidentale et aux États-Unis depuis que les protocoles actuels sont en place.
 
Tableau clinique / symptomatologie / facteurs de risque

Agents pathogènes

L'agent responsable est le virus de la rage, un virus enveloppé du genre Lyssavirus (famille des Rhabdoviridae). Tous les mammifères sont sensibles à l'infection par la rage, mais les populations d'animaux sauvages constituent le principal réservoir du virus. En Europe, le renard est le principal vecteur de la maladie. On distingue plusieurs formes épidémiologiques de rage : la rage silvatique est notamment transmise par des animaux sauvages tels que les renards, les mouffettes et les ratons laveurs ; pour la rage urbaine, les chiens et les chats sont les principaux vecteurs ; la rage des chauves-souris est quant à elle transmise par les chauves-souris. Le virus de la rage est encore très répandu de par le monde. Selon les directives de l'OMSA (Organisation mondiale de la santé animale), la Suisse est indemne de rage depuis 1998, seule la rage des chauves-souris y est présente. En Suisse, la maladie est considérée comme une épizootie à éradiquer : le diagnostic et la prophylaxie de la rage chez les animaux de compagnie sont donc soumis à des dispositions légales.
 
Sauf mention contraire, les paragraphes suivants se réfèrent à la rage chez le chien et le chat.
 

Causes et facteurs de risque

Les animaux atteints de la rage sont la seule source d'agents pathogènes. L'excrétion a lieu déjà quelques jours avant l'apparition des symptômes cliniques. Les animaux infectés excrètent le virus dans leur salive. Par conséquent, le virus est transmis principalement par la morsure d'animaux infectés, par des blessures de la peau ou via les muqueuses des yeux, du nez et de la bouche. Le sang des animaux touchés n'est pas infectieux. Le comportement des animaux malades change et favorise la transmission : ils peuvent ainsi se montrer agressifs et faire des vocalisations plus nombreuses et différentes. Une transmission indirecte via des surfaces contaminées est possible, mais ne joue pas un rôle important dans l'épidémiologie de la maladie. Dans le cas de la rage des chauves-souris, la transmission se fait par aérosols et les excréments des animaux constituent une source d'infection. Le virus est sensible à la chaleur et à la plupart des savons et désinfectants.
 

Tableau clinique

Après une exposition au virus de la rage, le développement d'une infection dépend de la charge virale, de l'espèce hôte, du variant génétique du virus et du type d'exposition. La transmission se fait principalement par des morsures profondes. Localement, une faible réplication virale se fait (parfois) dans les muscles et le tissu conjonctif, puis le virus passe dans le tissu nerveux via les plaques motrices neuromusculaires. Le virus peut aussi infecter les nerfs périphériques directement au point d'entrée. Il présente une affinité élevée pour les tissus nerveux. La période d'incubation (temps entre l'exposition et l'atteinte du système nerveux central [SNC] et donc l'apparition des premiers symptômes) varie fortement. Elle dépend de la distance entre le site d'exposition et le SNC, et peut varier de 2 semaines à plusieurs mois, voire des années dans certains cas. Une fois que le virus de la rage a atteint le SNC, il se propage rapidement le long des voies nerveuses dans tous les systèmes d'organes. Une réplication marquée se produit dans les glandes salivaires, qui peut commencer 14 jours avant l'apparition des symptômes. Ceci, associé à une production accrue de salive et à des troubles de déglutition, entraîne une transmission plus efficace du virus. Après l'apparition des symptômes cliniques, la maladie progresse rapidement et entraîne la mort de l'animal en quelques jours.
 
Symptômes
Après la fin de la période d'incubation, des symptômes non spécifiques tels que l'apathie, l'inappétence, les vomissements ou la diarrhée apparaissent d'abord brièvement (généralement 1 à 2 jours). C'est ensuite qu'apparaissent les premiers changements de comportement, qui peuvent être très subtiles au début, par ex. certains animaux malades se retirent ou deviennent plus sociables. Par la suite, on observe souvent une agressivité envers les autres animaux et l'être humain, ainsi que des hallucinations, des crises épileptiformes, des paresthésies, une parésie des nerfs faciaux, une auto-mutilation et une salivation excessive. La forme muette de la rage, en revanche, se présente sans phase excitatoire : les symptômes sont des parésies et paralysies progressives des membres et des nerfs faciaux ainsi que des troubles de la déglutition. Dans la phase finale de la maladie, les animaux sont souvent très léthargiques et finissent par être comateux.
 
Pronostic
Après l'apparition des symptômes cliniques, la rage est mortelle dans près de 100 % des cas. Le pronostic pour les individus malades est donc défavorable.
 
Diagnostic / test La rage étant considérée en Suisse comme une épizootie à éradiquer, des dispositions légales s'appliquent. Toute personne qui observe un animal dont le comportement fait penser à la rage est tenue de le signaler à un vétérinaire ou à la police (de la chasse). Si un vétérinaire suspecte une infection par la rage chez un animal de compagnie, il doit immédiatement contacter le service vétérinaire cantonal. Le vétérinaire cantonal détermine si l'animal doit être mis à mort ou isolé et placé en observation pendant 10 jours, et prend d'autres mesures.
 
En Suisse, c'est le Centre suisse de la rage à l'Institut de virologie et d'immunologie (IVI) qui effectue l'autopsie des animaux tués ou péris chez lesquels on suspecte la rage. Les dispositions à ce sujet sont disponibles sur le site internet du Centre suisse de la rage. Le diagnostic se fait par détection de l'agent pathogène dans le cerveau par immunofluorescence. Un diagnostic ante mortem n'est pas possible.
 
Lignes directrices thérapeutiques À ce jour, il n'existe aucun traitement efficace pour les individus atteints de la rage. La rage étant une épizootie à éradiquer en Suisse, les essais thérapeutiques sur les animaux ne sont pas autorisés.
 
Zoonose
Voir les "Informations importantes" en haut de page.
 
Guide de vaccination La législation Suisse prescrit que les chiens et les chats qui passent la frontière doivent être vaccinés contre la rage. De plus, ce vaccin est recommandé pour tous les chiens en Suisse. Des dispositions légales spécifiques concernant la vaccination contre la rage s'appliquent au passage de la frontière avec des chiens et des chats (voir : dispositions légales).
 
Tableau 1 : vaccins contre la rage autorisés en Suisse
 
ProduitTitulaire de l'AMMContient (composants de la rage)Contient (autres composants)Autorisé à partir de (âge)Espèce animale
Nobivac® RABIES ad us. vet.MSD Animal Health GmbHVirus de la rage inactivé-12 semainesChiens, chats
RABISIN® ad us. vet.Boehringer Ingelheim (Schweiz) GmbHVirus de la rage inactivé, souche G52-4 semainesaChiens, chats
Purevax Rabies® ad us. vet.Boehringer Ingelheim (Schweiz) GmbHVirus canarypox recombinant de la rage (souche vCP65)-12 semainesChat
Versiguard® Rabies ad us. vet.Zoetis Schweiz GmbHVirus de la rage inactivé, souche SAD Vnukovo-32-12 semainesChiens, chats
 
aIndépendamment de la mention figurant dans l'autorisation de mise sur le marché du vaccin, la vaccination doit être effectuée au plus tôt à 12 semaines afin d'être valable pour le passage de la frontière.
 
Vaccination de base
Tableau 2 : schéma de vaccination pour l'immunisation de base contre la rage
 
À partir de 12 semainesb
 
bUne seule vaccination suffit pour l'immunisation de base. La vaccination doit être effectuée au plus tôt à l'âge de 12 semaines. Un intervalle de 2 semaines avant et après la vaccination contre la rage devrait être respecté par rapport aux autres vaccins (à l'exception des vaccins combinés autorisés). S'il est nécessaire de déterminer le titre d'anticorps, il est recommandé de procéder à deux vaccinations à un intervalle de 7 à 10 jours.
 
Dispositions légales
Conformément à la législation suisse, la vaccination contre la rage est valable à partir du 21e jour suivant l'administration du vaccin. Si un rappel est administré alors que la vaccination précédente est encore valable, la vaccination antirabique est valable dès la date du rappel. La vaccination antirabique doit être inscrite dans un passeport officiel pour animal de compagnie avec la date d'administration ainsi que le début et la fin de l'immunité (« valable à partir de », « valable jusqu'à ») et attestée par la signature du vétérinaire qui l'a administrée. L'animal doit avoir été identifié par une puce électronique avant la vaccination antirabique et le numéro de la puce électronique doit être inscrit dans le passeport pour animaux de compagnie avec le lieu et la date d'implantation. Les autres dispositions légales qui s'appliquent figurent dans l'ordonnance sur les épizooties et l'ordonnance concernant l'importation, le transit et l'exportation d'animaux de compagnie. Lorsqu'un animal sort de Suisse, les dispositions du pays de destination s'appliquent.
 
L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires propose une aide en ligne sur les dispositions relatives à l'entrée (au retour) en Suisse pour les animaux de compagnie. Il est possible de passer la frontière suisse avec un animal âgé de moins de 12 semaines, ou âgé de 12 à 16 semaines mais qui n'a pas encore été vacciné contre la rage, dans les conditions suivantes : il existe une déclaration du détenteur de l'animal selon laquelle celui-ci n'a pas eu de contact avec des espèces sauvages réceptives à la rage depuis sa naissance, ou bien le jeune animal voyage en compagnie de sa mère qui, selon le passeport pour animal de compagnie, a été correctement vaccinée contre la rage avant la naissance du petit.
 
Vaccinations de rappel
Les vaccins actuellement autorisés en Suisse (état : décembre 2020) confèrent une immunité de 3 ans. L'intervalle de vaccination est soumis à des prescriptions légales. Pour le vaccin Purevax® Rabies ad us. vet., le fabricant recommande un premier rappel après un an, après quoi la durée d'immunité atteint 3 ans.
 
Pour entrer dans certains pays ou pour une entrée (un retour) en Suisse en provenance de certains pays, il peut être nécessaire de déterminer le titre d'anticorps : pour que celui-ci soit considéré comme suffisant, il doit atteindre au moins 0,5 UI/ml. Les analyses doivent être effectuées par un laboratoire agréé dans l'UE. En Suisse, il s'agit du Centre suisse de la rage à l'Institut de virologie et d'immunologie (IVI). Les instructions concernant l'envoi d'échantillons sont disponibles sur le site internet du Centre suisse de la rage.
 
Effets indésirables des médicaments
Après la vaccination, l'animal peut présenter une apathie, une anorexie ou une hyperthermie passagères. On peut aussi constater des réactions locales avec une enflure passagère et des douleurs au point d'injection. Comme pour toutes les vaccinations, l'apparition de réactions d'hypersensibilité n'est pas exclue.
 
Pour le vaccin combiné Versican® Plus DHPPi/L4R ad us. vet., les effets secondaires mentionnés sont l'apparition isolée de symptômes gastro-intestinaux tels que diarrhée, vomissements et perte d'appétit ou diminution de l'activité.
 
Prévention
La rage est une épizootie à éradiquer en Suisse. La prévention et les programmes de surveillance sont donc réglementés par l'État. En cas de suspicion de rage, le vétérinaire cantonal doit systématiquement être informé.
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