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Toux du chenil

Tableau clinique / symptomatologie / facteurs de risque

Informations de base

Agents pathogènes

La toux du chenil est une maladie multifactorielle. Les agents pathogènes qui en sont à l'origine sont principalement des virus respiratoires, tels que l'adénovirus canin de type 2, le parainfluenzavirus canin, le pneumovirus canin, l'influenzavirus canin et le coronavirus respiratoire canin. Des infections dues à l'influenzavirus canin ont avant tout été documentées aux États-Unis et parfois en Europe. Ce virus n'a pas été mis en évidence dans une étude réalisée en Allemagne et aucun cas n'a été signalé en Suisse jusqu'à présent. Des agents bactériens tels que Bordetella bronchiseptica et Mycoplasma cynos peuvent également être impliqués en tant que pathogènes primaires. Les chiens malades peuvent aussi être touchés par des infections secondaires provoquées par des germes opportunistes - dont les streptocoques -, qui aggravent les symptômes.
 
L'adénovirus canin de type 2 (CAV-2) est un virus à ADN non enveloppé du genre Mastadenovirus (famille des Adenoviridae). Il a une parenté génétique et antigénique étroite avec l'agent responsable de l'hépatite contagieuse canine, l'adénovirus canin de type 1 (CAV-1). Le CAV-2 a un large spectre d'hôtes, qui comprend notamment les canidés et les ursidés. Les populations d'animaux sauvages lui servent de réservoir. Généralement, le CAV-2 n'est excrété que pendant une à deux semaines après l'infection. Il est toutefois résistant dans l'environnement et peut survivre plusieurs mois sur les surfaces. Lles désinfectants courants ne sont pas tous efficaces contre ce virus. La prévalence du CAV-2 en Europe est faible, en particulier chez les chiens en bonne santé, probablement en raison d'une bonne couverture vaccinale. On a cependant décrit des foyers locaux avec une prévalence élevée de CAV-2 (jusqu'à 63,2 %).
 
Le parainfluenzavirus canin (CPiV) est un virus à ARN enveloppé du genre Rubulavirus (famille des Paramyxoviridae). En plus des chiens, il peut, dans des cas rares, infecter d'autres animaux, comme les chats ou les hamsters. Le CPiV est excrété seulement dans la semaine ou les deux semaines qui suivent l'infection. Il est sensible à la plupart des désinfectants et savons usuels, de même qu'au dessèchement. Malgré tout, on sous-estime probablement la transmission indirecte en tant que voie d'infection. Le CPiV est très répandu en Europe, tant dans les populations de chiens en bonne santé que chez les animaux symptomatiques ; selon les études, il peut être mis en évidence chez 6,5 à 67,5 % des chiens.
Bordetella bronchiseptica (Bb) est un coccobacille aérobie à gram négatif. Il s'agit du seul représentant du genre Bordetella capable de survivre dans l'environnement. Bb peut contaminer différents mammifères, dont l'être humain. Après l'infection, l'agent pathogène est excrété pendant plus d'un mois, parfois même des mois durant. Selon les études, Bb touche en Europe entre 0 et 45,6 % des chiens en bonne santé et entre 3,3 et 78,7 % des chiens atteints de maladies respiratoires.
 

Causes et facteurs de risque

Les agents pathogènes impliqués dans le complexe de la toux du chenil se transmettent généralement sous la forme d'aérosols par contact avec des chiens infectés. Bon nombre d'entre eux peuvent aussi être détectés chez des animaux en bonne santé ou infectés de manière subclinique. La pression infectieuse est plus grande quand de nombreux chiens - ayant parfois une protection vaccinale insuffisante - sont réunis, par ex. dans des refuges ou des pensions, chez des dog-sitters ou lors d'expositions ou de manifestations sportives. L'anamnèse indique souvent la participation à une exposition ou un concours canin, un séjour dans une pension ou une situation stressante pour l'animal (changement de propriétaire, transport). Les facteurs prédisposants d'une évolution grave sont les suivants : animal provenant d'un groupe dont la population change sans cesse (refuges, par ex.) ou immunosuppression due à des co-infections (maladie de Carré, parvovirose ou hépatite contagieuse canine, par ex.). De plus, de jeunes chiens insuffisamment vaccinés ou des chiens souffrant de maladies préexistantes des voies respiratoires présentent souvent des évolutions plus graves.
 

Tableau clinique

La toux du chenil est le plus souvent une maladie bénigne et auto-limitante des voies respiratoires supérieures. Des évolutions subcliniques sont possibles. Les symptômes durent en moyenne une à deux semaines. Une toux sèche et aboyante, souvent accompagnée de régurgitations, est en principe décrite comme le principal symptôme. Des écoulements oculaires et nasaux peuvent aussi apparaître. Généralement, les chiens infectés sont en bon état général et présentent un appétit normal.
Chez les chiots et les animaux immunodéprimés ou multimorbides, ou en cas d'infection simultanée par plusieurs agents pathogènes, l'infection peut connaître une évolution plus grave et atteindre les voies respiratoires inférieures, avec développement de (broncho-)pneumonie. Les animaux touchés présentent des symptômes tels qu'apathie, inappétence, fièvre, tachypnée et dyspnée.
 

Adénovirus canin de type 2

Le CAV-2 se propage par voie oronasale. Il se réplique dans les cellules épithéliales des voies respiratoires supérieures et du pharynx ainsi que dans les amygdales et, plus rarement, dans les voies respiratoires inférieures (bronches et alvéoles).
 

Parainfluenzavirus canin

La transmission se fait par voie oronasale. La réplication du virus a lieu dans les cellules épithéliales des voies respiratoires supérieures - et plus rarement inférieures. Les infections systémiques sont très rares.
 

Bordetella bronchiseptica

Bb se propage par voie oronasale. La bactérie se fixe sur les cils des voies respiratoires supérieures - et plus rarement inférieures -, ce qui peut provoquer une ciliostase et, donc, une diminution de la clairance dans les voies respiratoires.
 

Pronostic

Le pronostic est très bon dans les cas sans complications : il faut compter généralement jusqu'à deux semaines pour un rétablissement complet.
Dans les cas graves et en cas d'atteinte des voies respiratoires inférieures, le pronostic est plus réservé et dépend du statut immunitaire de l'animal, d'éventuelles comorbidités et du traitement mis en place.

 
Diagnostic / test Dans les cas sans complications, le diagnostic est posé sur la base de l'anamnèse et des symptômes cliniques. Un diagnostic étiologique est recommandé si le patient présente des symptômes graves, s'ils persistent plus de 10 jours ou en cas de foyer. Une radiographie du thorax est indiquée si on suspecte une atteinte des voies respiratoires inférieures (tachypnée, dyspnée, cyanose des muqueuses).
 
En présence d'une (broncho-)pneumonie, il peut être utile de réaliser un examen bactériologique avec antibiogramme d'un échantillon du liquide de lavage trachéal ou broncho-alvélaire, pour autant que l'état clinique du patient le permette. Il faut généralement un milieu de culture spécial pour mettre en évidence les mycoplasmes, raison pour laquelle toute suspicion de M. cynos devrait être indiquée au préalable sur la demande d'analyse. La croissance de différentes espèces bactériennes peut indiquer une infection bactérienne secondaire ou résulter d'une contamination de l'échantillon.
 
Dépister la présence de virus respiratoires par frottis des voies respiratoires supérieures n'est judicieux que dans des situations bien précises, notamment en cas de foyer. À ce jour, de nombreux laboratoires proposent des panels PCR respiratoires qui testent le CAV-2, le CPiV, Bb et de nombreux autres agents pathogènes. Le matériel à envoyer à des fins d'analyse est le suivant : écouvillons nasopharyngés et échantillons de liquide de lavage trachéal et broncho-alvéolaire. Une vaccination avec des vaccins vivants atténués peut expliquer un résultat positif. De faux négatifs peuvent être dus à une faible charge pathogène ou une excrétion transitoire. Les résultats des tests doivent toujours être interprétés avec prudence, car la plupart des agents pathogènes peuvent aussi être mis en évidence chez des animaux en bonne santé. Identifier les mêmes agents pathogènes chez plusieurs animaux impliqués dans un foyer renforce la suspicion que ces agents sont effectivement impliqués dans l'apparition de la maladie. La mise en évidence de Bb chez des animaux asymptomatiques ne devrait pas donner lieu à un traitement antibiotique. Un diagnostic plus poussé avec dépistage de l'agent pathogène peut s'avérer judicieux d'un point de vue épidémiologique si l'on suspecte encore que de nouveaux agents pathogènes sont impliqués (coronavirus respiratoire canin, influenzavirus canin).
 
Lignes directrices thérapeutiques

Le traitement est avant tout symptomatique. Le plus souvent, des antibiotiques ne sont pas nécessaires. Rien ne prouve que les expectorants soient à même de réduire les symptômes cliniques. Un antitussif peut être prescrit en cas de forte toux, en particulier la nuit. Un médicament comme l'hydrocodone est toutefois contre-indiqué en cas de toux productive, car il peut prédisposer à des infections bactériennes secondaires. Il peut être utile de retirer le collier du chien pendant la convalescence.
 
Un traitement antibiotique est indiqué en cas de troubles marqués de l'état général, de fièvre ou d'indices suggérant une atteinte des voies respiratoires inférieures (voir aussi AntibioticScout). Idéalement, il se fonde sur les résultats d'une culture bactérienne avec antibiogramme préparée à partir d'un lavage trachéal ou broncho-alvéolaire. On peut aussi prévoir pour ces patients, comme traitement de soutien, des perfusions, l'administration d'oxygène, des inhalations et le coupage (technique de compression et tapotement de la cage thoracique).
 
Il n'existe actuellement aucun traitement antiviral spécifique connu contre les virus impliqués.

 
Guide de vaccination En Suisse, les vaccins ci-après sont autorisés à ce jour contre les agents pathogènes impliqués dans la toux du chenil : CAV-2, CPiV, Bb. Les vaccins contre la toux du chenil sont des vaccins non essentiels (non core), qui doivent être administrés en fonction du cadre de vie et du risque d'exposition. Cependant, la vaccination contre le CAV-2 est classée comme une vaccination essentielle (core) en raison de l'immunité croisée induite pour la protection contre l'hépatite contagieuse canine.
 
Adénovirus canin de type 2
Si la vaccination de base est correcte, le vaccin contre le CAV-2 permet d'acquérir une bonne immunité protectrice, même si des infections ont été détectées dans de rares cas chez les animaux vaccinés.
 
Tableau 1 : vaccins contre le CAV-2 autorisés en Suisse
 
ProduitTitulaire de l'AMMContient (composants CAV)Contient (autres composants)Autorisé à partir de (âge)
Canigen® SHA2PPi/L ad us. vet.Virbac (Switzerland) AGAdénovirus canin atténué de type 2, souche ManhattanParovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Parainfluenzavirus canin atténué
Leptospira canicola et icterohaemorrhagiae inactivées
8 semaines
Eurican® DAPPi-Lmulti ad us. vet.Boehringer Ingelheim (Schweiz) GmbHAdénovirus canin atténué de type 2, souche DK13Parovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Parainfluenzavirus canin atténué
Leptospira canicola, icterohaemorrhagiae et grippotyphosa inactivées
7 semaines
Nobivac® DHP ad us. vet.MSD Animal Health GmbHAdénovirus canin atténué de type 2, souche ManhattanParovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
8 semaines
Nobivac® DHPPi ad us. vet.MSD Animal Health GmbHAdénovirus canin atténué de type 2, souche ManhattanParovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Parainfluenzavirus canin atténué
8 semaines
Versican® Plus DHPPi/L4 ad us. vet.Zoetis Schweiz GmbHAdénovirus canin atténué de type 2, souche CAV-2-Bio 13Parovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Parainfluenzavirus canin atténué
Leptospira icterohaemorrhagiae, canicola, grippotyphosa et australis inactivées
6 semaines
Versican® Plus DHPPi/L4R ad us. vet.Zoetis Schweiz GmbHAdénovirus canin atténué de type 2, souche CAV-2-Bio 13Parovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Parainfluenzavirus canin atténué
Leptospira icterohaemorrhagiae, canicola, grippotyphosa et australis inactivées
Virus de la rage inactivé
8 semaines
 
Parainfluenzavirus canin
Si le vaccin contre le CPiV ne fait pas partie des vaccins essentiels, il est cependant recommandé en Suisse chez tous les chiens et est toujours contenu dans les vaccins multivalents habituels. Il protège contre le développement de symptômes graves, mais ne peut pas empêcher l'apparition de l'infection ni l'excrétion du CPiV.
 
En Suisse, plusieurs vaccins parentéraux et un vaccin intranasal contre le CPiV sont actuellement autorisés. Le vaccin par voie intranasale induit notamment des anticorps IgA et donc une immunité locale au point d'entrée du CPiV. La protection contre la maladie induite par les vaccins intranasaux semble équivalente, voire meilleure, que celle induite par les vaccins parentéraux. Il est toutefois difficile d'interpréter les résultats en ce qui concerne le composant CPiV, car l'évaluation portait toujours sur des vaccins combinés Bb.
 
Tableau 2 : vaccins contre le CPiV autorisés en Suisse
 
ProduitTitulaire de l'AMMContient (composants CPiV)Contient (autres composants)Autorisé à partir de (âge)Administration
Canigen® SHA2PPi/L ad us. vet.Virbac (Switzerland) AGParainfluenzavirus canin atténué, souche ManhattanParovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Adénovirus canin atténué de type 2
Leptospira canicola et icterohaemorrhagiae inactivées
8 semainesVoie parentérale
Eurican® DAPPi-Lmulti ad us. vet.Boehringer Ingelheim (Schweiz) GmbHParainfluenzavirus canin atténué de type 2, souche CGF 2004/75Parovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Adénovirus canin atténué de type 2
Leptospira canicola, icterohaemorrhagiae et grippotyphosa inactivées
7 semainesVoie parentérale
Nobivac® DHPPi ad us. vet.MSD Animal Health GmbHParainfluenzavirus canin atténué, souche CornellParovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Adénovirus canin atténué de type 2
8 semainesVoie parentérale
Versican® Plus DHPPi/L4 ad us. vet.Zoetis Schweiz GmbHParainfluenzavirus canin atténué de type 2, souche CPiV-2 Bio 15Parovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Adénovirus canin atténué de type 2
Leptospira icterohaemorrhagiae, canicola, grippotyphosa et australis inactivées
6 semainesVoie parentérale
Versican® Plus DHPPi/L4R ad us. vet.Zoetis Schweiz GmbHParainfluenzavirus canin atténué de type 2, souche CPiV-2 Bio 15Parovirus canin atténué
Virus de la maladie de Carré atténué
Adénovirus canin atténué de type 2
Leptospira icterohaemorrhagiae, canicola, grippotyphosa et australis inactivées
Virus de la rage inactivé
8 semainesVoie parentérale
Nobivac® KC ad us. vet.MSD Animal Health GmbHParainfluenzavirus canin atténué, souche CornellBordetella bronchiseptica atténuée2 semainesVoie intranasale
 
Bordetella bronchiseptica
Le vaccin contre Bb ne fait pas partie des vaccins essentiels. Il est avant tout recommandé en cas de séjour (planifié ou en cours) dans un refuge, une pension ou un centre de garde pour animaux. La vaccination par voie intranasale convient particulièrement bien à une prophylaxie juste avant l'exposition prévue ou en cas de foyer, car elle induit une protection vaccinale dans les 72 heures.
 
La vaccination protège contre le développement de symptômes graves, mais ne peut pas empêcher l'apparition de l'infection ni l'excrétion de Bb. À ce jour, un vaccin intranasal et un vaccin oral contre le Bb sont autorisés en Suisse. Les vaccins intranasaux et oraux induisent notamment des anticorps IgA et donc une immunité locale au point d'entrée de Bb.
 
Tableau 3 : vaccins contre Bb autorisés en Suisse
 
ProduitTitulaire de l'AMMContient (composants Bb)Contient (autres composants)Autorisé à partir de (âge)Administration
Nobivac® KC ad us. vet.MSD Animal Health GmbHBordetella bronchiseptica atténuée, souche B-C2Parainfluenzavirus canin atténué2 semainesVoie intranasale
Versican Plus Bb Oral ad us. vet.Zoetis Schweiz GmbHBordetella bronchiseptica atténuée, souche 92B-8 semainesVoie orale
 
Vaccination de base
Tableau 4 : schéma de vaccination contre le CAV-2 et le CPiV (voie parentérale) - vaccination de base
 
8 - 9 semaines12 semainesa16 semainesb6 - 12 moisc
 
aÀ partir de l'âge de 12 semaines, 2 vaccinations à 3 - 4 semaines d'intervalle suffisent, plus une vaccination à 6 - 12 mois pour finaliser la vaccination de base.
  
bLa vaccination à l'âge de ≥ 16 semaines est recommandée, car la présence éventuelle d'anticorps maternels avant cet âge peut inhiber le développement d'une réponse immunitaire suffisante.
  
cChez les animaux > 6 mois, une seule vaccination suffit, selon les directives internationales, à induire une réponse immunitaire protectrice.
 
Tableau 5 : schéma de vaccination contre Bb/CPiV (voie intranasale) - vaccination de base
 
À partir de 2 semainesd
 
dUne seule vaccination suffit pour l'immunisation de base. La vaccination doit être effectuée au moins 72 heures avant l'exposition prévue.
 
Tableau 6 : schéma de vaccination contre Bb (voie orale) - vaccination de base
 
À partir de 8 semainese
 
eUne seule vaccination suffit pour l'immunisation de base.
 
Vaccinations de rappel
Après une immunisation de base complète, la vaccination de rappel avec des composants du CAV-2 ne devrait être effectuée que tous les 3 ans. Si l'intervalle entre 2 vaccinations est plus long, les lignes directrices internationales recommandent une seule vaccination de rappel. En lieu et place des rappels tous les 3 ans contre le CAV-2, on pourrait prévoir un schéma de vaccination individuel sur la base de mesures du titre d'anticorps. La plupart des laboratoires vétérinaires proposent non seulement des tests rapides Point of Care (POC) pour déterminer les anticorps CAV, mais aussi des mesures du titre d'anticorps. Les tests que les laboratoires utilisent ne sont cependant pas standardisés et il n'est pas possible de faire la distinction entre les anticorps contre le CAV-1 et le CAV-2. Il y a corrélation entre la présence d'anticorps et le niveau de protection. C'est pourquoi un rappel est indiqué lorsque l'animal est séronégatif.
 
S'agissant de la vaccination par voie parentérale contre le CPiV, il faudrait prévoir un rappel par an après l'immunisation de base. Les mesures du titre d'anticorps ne permettent pas de définir l'intervalle de vaccination, car la protection vaccinale induite n'est pas corrélée avec le taux d'anticorps.
Selon le fabricant, un rappel du vaccin par voie intranasale (Bb/CPiV) et du vaccin par voie orale (Bb) devrait être fait chaque année.
 
Contre-indications
À l'heure actuelle, seuls des vaccins vivants modifiés (modified live vaccine, MLV) sont autorisés en Suisse contre le CAV-2, le CPiV et Bb. La plupart d'entre eux ne doivent pas être utilisés pendant la gestation, raison pour laquelle les indications du fabricant doivent être respectées dans tous les cas. Il faut évaluer chaque situation avec le plus grand soin avant d'utiliser ces vaccins chez des animaux souffrant de maladies entraînant une immunosuppression ou prenant des médicaments immunosuppresseurs.
 
Infection surmontée
Surmonter la toux du chenil n'induit pas une protection durable, notamment en raison de la composante multifactorielle. Les vaccinations contre le CAV-2 et le CPiV restent donc indiquées.
 
Effets indésirables des médicaments
Les vaccins listés dans le tableau 1 peuvent provoquer dans certains cas des symptômes gastro-intestinaux, tels que diarrhée, vomissements et perte d'appétit, ou une baisse d'activité. On peut aussi constater des réactions locales avec une enflure passagère au point d'injection.
 
Une vaccination par voie intranasale contre Bb/CPiV peut entraîner un écoulement nasal et oculaire temporaire. Après une vaccination par voie intranasale, les chiens peuvent excréter les composants du vaccin pendant quelques jours (CPiV) ou jusqu'à 6 semaines (Bb) ; en cas de vaccination contre Bb par voie orale, ils excrètent l'agent infectieux durant 35 jours (voie oronasale) ou 70 jours au plus (dans les excréments). Les animaux non vaccinés qui entrent en contact avec ces animaux excréteurs peuvent développer temporairement des symptômes légers de la toux du chenil. Les personnes dont l'immunité est réduite devraient limiter le plus possible le contact avec des animaux qui ont été vaccinés récemment par voie intranasale contre Bb/CPiV ou par voie orale contre Bb.
 
Les vaccins intranasaux ou oraux ne doivent en aucun cas être administrés par voie sous-cutanée. Une injection sous-cutanée accidentelle provoque des inflammations locales, et peut déclencher une dégénérescence et nécrose hépatocellulaire.
 
Comme pour toutes les vaccinations, l'apparition de réactions d'hypersensibilité n'est pas exclue.
 

Prévention

La vaccination et l'isolement des animaux infectés jouent un rôle central dans la prévention des foyers de toux du chenil. On peut observer l'interruption des chaînes d'infection, car les animaux vaccinés excrètent en général moins d'agents pathogènes. L'effet de la vaccination dépend toutefois des agents infectieux à l'origine du foyer. En effet, les vaccins disponibles ne couvrent pas tous les agents responsables de la toux du chenil.
 
L'isolement des animaux malades représente la mesure la plus importante pour limiter les foyers. Il faudrait éviter tout contact entre les animaux symptomatiques et leurs congénères. Les patients qui présentent des symptômes de la toux du chenil doivent être examinés au cabinet vétérinaire dans des locaux séparés et dans le respect des mesures de protection, et être mis en quarantaine en cas d'hospitalisation. Certains agents pathogènes, comme le CAV-2, ne sont pas sensibles à tous les désinfectants usuels. Des préparations à base d'hypochlorite de sodium et de dioxyde de chlore, de même qu'un produit à base de monopersulfate de potassium, disponible en Suisse, sont efficaces contre le CAV-2.
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