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Maladies des voies respiratoires chez le porc

Informations importantes Après l'assainissement de surface, les maladies des voies respiratoires d'origine bactérienne ont fortement perdu de leur importance. Il faut malgré tout faire preuve de prudence en cas de symptômes respiratoires dans un troupeau. Une vaccination contre certains germes infectieux peut s'avérer judicieuse en cas d'apparition enzootique dans un troupeau.
 
Tableau clinique / symptomatologie / facteurs de risque

Informations de base

En cas de toux, il faut exclure qu'elle soit causée par des épizooties telles que la pleuropneumonie due à Actinobacillus pleuropneumoniae (APP), la pneumonie enzootique (PE) et le syndrome dysgénésique et respiratoire du porc (SDRP). En cas de suspicion et de constat d'épizootie, le vétérinaire cantonal décide de la procédure à suivre dans le troupeau.
 
Causes et facteurs de risque
Les maladies des voies respiratoires d'origine bactérienne sont le plus souvent des maladies multifactorielles typiques. L'impact des conditions météorologiques, des changements de température, d'une humidité trop élevée ou trop basse, des manquements au niveau de la ventilation de la porcherie, la poussière et les irritations chimiques par les gaz nocifs sont des facteurs de risque ou de stress et peuvent conduire à l'apparition accrue de maladies des voies respiratoires. Les maladies des voies respiratoires d'origine virale se déclarent parfois indépendamment des facteurs de charge. Outre la transmission des agents infectieux par l'air, le contact avec les animaux infectés et, dans le cas de l'influenza, également avec les personnes infectées, joue le rôle le plus important dans la propagation de l'agent infectieux, car les animaux ou les personnes malades en excrètent de grandes quantités dans les sécrétions nasales et la salive.
 
Maladies et agents pathogènes
Bordetellose : infection par B. bronchiseptica
Pasteurellose : infection due principalement à P. multocida. La rhinite atrophique est due à des pasteurelles formatrices de toxines.
Pleurésie : infection par Glaesserella parasuis (G. parasuis), Mycoplasma (M.) hyorhinis, E. coli ou Streptococcus (S) suis.
Pneumonie enzootique (PE), Actinobacillus pleuropneumonie (APP) : même si les maladies dues à M. hyopneumoniae et à Actinobacillus (A.) pleuropneumoniae sont devenues rares depuis l'assainissement de surface, elles devraient être exclues à titre de diagnostic différentiel chaque fois que des maladies des voies respiratoires se déclarent.
 
Il arrive fréquemment que plusieurs agents infectieux, virus et/ou bactéries, soient impliqués dans une maladie respiratoire et il n'est souvent pas facile d'évaluer le rôle des agents opportunistes (G. parasuis, M. hyorhinis ou S. suis) dans l'apparition de la maladie.
 
Dans le groupe des agents viraux, on trouve notamment le virus influenza porcin (SIV), le virus dysgénésique et respiratoire porcin (virus du SDRP), le circovirus porcin type 2 (PCV2), le coronavirus respiratoire porcin (PRCV) ainsi que le cytomégalovirus porcin (PCMV). Certains parasites peuvent également provoquer des maladies pulmonaires chez le porc, mais avec les systèmes de garde d'aujourd'hui, ces maladies ne jouent toutefois qu'un rôle secondaire.
 

Symptômes

Les maladies des voies respiratoires se manifestent le plus souvent par des difficultés respiratoires et de la toux. En cas de pneumonie, on constate surtout une fréquence respiratoire plus élevée, des mouvements respiratoires plus marqués et les animaux adoptent une posture de chien assis. Les cas aigus sont parfois accompagnés de fièvre et d'une détérioration de l'état général. La consommation d'aliment est réduite.
 
Rhinite atrophique progressive (pRA) : conjonctivite, traces de sécrétion à l'angle médial des yeux, saignement du nez, déviation du groin.
Pleurésie :
    -G. parasuis provoque une polysérosite, surtout chez les jeunes porcelets sevrés, les jeunes porcs à l'engrais et les remontes après un stress de transport. Forme aiguë : toux, détresse respiratoire et fièvre ; de plus, des symptômes peuvent se déclarer au niveau du système nerveux central, de même que des enflures articulaires entraînant des boiteries.
    -M. hyorhinis : principalement chez les porcelets sevrés, seulement très rarement chez les animaux plus âgés. Toux et, le cas échéant, détresse respiratoire. On remarque des articulations enflées et des boiteries chroniques qui peuvent durer plusieurs mois.
Pneumonie enzootique (PE) : la plupart des troupeaux étant séronégatifs après l'assainissement de surface, les premiers animaux peuvent être touchés après une période d'incubation de 10 à 16 jours et, après encore 2 à 4 semaines, pratiquement tous les groupes d'âge. Toux, également productive lorsqu'elle s'accompagne d'infection secondaire ; baisse considérable des performances.
Actinobacillus pleuropneumonie (APP) : forme suraiguë (mortalité élevée sans symptômes préalables) - forme aiguë (forte fièvre, détresse respiratoire, écoulement buccal et nasal mousseux et mêlé de sang), cas mortels - forme chronique (toux et retard de croissance)
Influenza : propagation foudroyante dans le troupeau avec forte fièvre et toux sèche
 
Diagnostic / test Pour exclure la maladie ou mener un traitement ciblé, ainsi que pour planifier et établir un schéma de vaccination spécifique au troupeau, des analyses de laboratoire sont indispensables. Des traitements immédiats étant souvent nécessaires pour que les animaux survivent ou pour éviter des baisses de performance sensibles, les constats macroscopiques et la localisation des lésions révélés par les autopsies pratiquées à la ferme peuvent déjà fournir des indications étiologiques importantes, en plus des symptômes cliniques.
 
Autopsie pratiquée à la ferme
L'autopsie des animaux fraîchement péris constitue une bonne possibilité d'avoir rapidement une vue d'ensemble du type et de la localisation des lésions pulmonaires en particulier, et de prélever des échantillons de matériel nécessaires pour des analyses approfondies.
 
Écouvillons nasaux
Les écouvillons nasaux sont appropriés pour diagnostiquer la pRA et les virus de l'influenza. En cas de suspicion d'influenza, des échantillons doivent être prélevés de manière ciblée sur des animaux en phase aiguë de la maladie et qui présentent de la fièvre, mais pas de toux. L'excrétion des agents infectieux est déjà très fortement réduite après 3 à 4 jours. Le prélèvement d'écouvillons nasaux pour le diagnostic de la PE est également une pratique courante aujourd'hui en Suisse. (cf. Directives techniques de l'OSAV sur le prélèvement d'échantillons et leur examen à l'égard de la pneumonie enzootique des porcs [PE]).
 
Écouvillons des amygdales et de la trachée
Les porcs doivent être immobilisés pour prélever des écouvillons des amygdales ou de la trachée. Les écouvillons de la trachée ou des amygdales (dépistage d'A. pleuropneumoniae entre autres) peuvent également être prélevés en toute sécurité sur le porc éveillé après avoir immobilisé l'animal et lui avoir mis un pas-d'âne (davier).
 
Lavage broncho-alvéolaire (LBA)
Le LBA ne fournit pas de résultats significatifs pour le monitoring chez les animaux en bonne santé mais c'est une très bonne méthode pour prélever des échantillons chez les animaux malades. Cette méthode requiert cependant de la pratique et elle ne peut être effectuée que sur des porcs sous narcose pour réaliser le lavage par voie transorale ou transtrachéale.
 
Autopsie
Les animaux qui conviennent pour l'autopsie sont principalement les animaux non traités se trouvant dans la phase aiguë de la maladie, le cas échéant, les animaux fraîchement péris ou euthanasiés qui présentaient des symptômes clairs tels que toux, fièvre ou dyspnée. Lorsque les lésions sont chroniques, on ne réussit pas toujours à dépister l'agent infectieux.
 
Résultats du contrôle à l'abattoir
L'examen des décomptes de l'abattoir donne un aperçu de la fréquence de saisie de poumons, de plèvre et de péricarde, et peut donner des indications sur la dynamique de l'infection dans le troupeau. Conformément aux directives techniques, les poumons présentant des lésions suspectes de PE ou d'APP doivent être envoyés pour analyse au laboratoire de référence.
 
Sérologie
Pneumonie enzootique, influenza, SDRP : les paires d'échantillons de sérums présentant une augmentation de titre en l'espace de 2 à 6 semaines peuvent être considérées comme preuve d'une exposition à l'agent infectieux. Dans les exploitations réputées indemnes d'APP (c'est-à-dire auparavant APXIV négatives), une seule série de résultats positifs suffit pour prouver l'infection, car les toxines APXIV ne se développent que lors d'une infection.
 
Lignes directrices thérapeutiques

Voir Guide thérapeutique.

 
Guide de vaccination

Vaccinations

Bordetella bronchiseptica

Il n'y a pour l'heure pas de vaccin autorisé en Suisse contre B. bronchiseptica. Lorsque des maladies des voies respiratoires sont diagnostiquées de manière répétée dans un troupeau suite à une infection par B. bronchiseptica chez des porcelets ou des porcs à l'engrais, il est possible de demander une autorisation spéciale pour fabriquer un vaccin spécifique à la porcherie. Le vaccin spécifique à la porcherie devrait contenir le clone de B. bronchiseptica dominant dans le troupeau. Pour ce faire, il est recommandé d'analyser au moins 5 échantillons provenant de 5 animaux différents.
 
Le moment optimal de vaccination peut être déterminé avant d'établir le schéma de vaccination spécifique au troupeau grâce à une étude sérologique transversale. On sait toutefois que dans les troupeaux infectés de manière endémique, le moment d'infection peut varier fortement entre les différents groupes de production et que ce genre d'étude transversale permet alors seulement de constater le status quo. En pratique, la vaccination des porcelets sous la mère a fait ses preuves lorsque les symptômes cliniques se déclarent de manière répétée dans la porcherie des porcelets sevrés, tout comme la vaccination des porcelets sevrés s'avère efficace si les symptômes cliniques apparaissent de manière répétée durant l'engraissement.
 
Comme il s'agit d'un vaccin inactivé et que l'on s'efforce d'obtenir une immunité comparativement de longue durée (en général jusqu'à l'abattage), les animaux doivent être vaccinés deux fois à intervalle de 2 à 4 semaines avec la dose indiquée par le fabricant du vaccin (souvent 2,0 ml).
 

Pasteurella multocida

Il n'y a pour l'heure pas de vaccin autorisé en Suisse contre P. multocida. Lorsqu'une maladie des voies respiratoires est diagnostiquée de manière répétée dans un troupeau suite à une infection par P. multocida chez des porcelets ou des porcs à l'engrais, il est possible de demander une autorisation spéciale pour fabriquer un vaccin spécifique à la porcherie. Le vaccin spécifique à la porcherie devrait contenir le clone de P. multocida dominant dans le troupeau. Pour ce faire, il est recommandé d'analyser au moins 5 échantillons provenant de 5 animaux différents. En revanche, si l'on constate une rhinite atrophique progressive (pRA) chez des porcs à l'engrais ou chez des animaux adultes, il est possible de demander une autorisation spéciale pour importer un vaccin autorisé à l'étranger (p. ex. Porcilis AR-T). Il convient toutefois d'en discuter avec le SSP, car les exploitations SSP A doivent être indemnes de rhinite atrophique progressive.
 
Une étude sérologique transversale permet de déterminer le moment optimal de vaccination avant d'établir le schéma de vaccination spécifique au troupeau visant à prévenir les maladies des voies respiratoires. On sait toutefois que dans les troupeaux infectés de manière endémique, le moment d'infection peut varier fortement entre les différents groupes de production et que ce genre d'étude transversale permet alors seulement de constater le status quo. En pratique, la vaccination des porcelets sous la mère a fait ses preuves lorsque les symptômes cliniques se déclarent de manière répétée dans la porcherie des porcelets sevrés, tout comme la vaccination des porcelets sevrés s'avère efficace si les symptômes cliniques apparaissent de manière répétée chez les porcelets sous la mère, chez les porcelets sevrés ou durant l'engraissement. Pour empêcher l'apparition de la pRA, il faut choisir le moment de vaccination recommandé par le fabricant du vaccin importé concerné.
 
Étant donné que les vaccins spécifiques à la porcherie sont des vaccins inactivés et que l'on s'efforce d'obtenir une immunité comparativement de longue durée (en général jusqu'à l'abattage), les animaux doivent être vaccinés deux fois à intervalle de 2 à 4 semaines avec la dose indiquée par le fabricant du vaccin (souvent 2,0 ml).
 

Glaesserella parasuis, Mycoplasma hyorhinis et Streptococcus suis

Voir section « Sérosite / polysérosite »
 

Influenza

Le virus de l'influenza porcine (SIV) A est un virus à ARN, enveloppé, appartenant à la famille des orthomyxoviridés. Trois sous-types H1N1, H3N2 et H1N2 du virus influenza sont endémiques dans la population porcine. Le virus présente une forte tendance aux variations génétiques / antigéniques. Le porc est un « creuset de mélange » (mixing vessel) idéal pour la recombinaison des virus influenza humains, porcins et aviaires, car les cellules de ses voies respiratoires portent également des récepteurs pour les virus de l'influenza A humains et aviaires. Le virus de l'influenza étant un agent zoonotique, il provoque occasionnellement également des maladies chez les personnes qui sont souvent en contact avec des porcs.
 
L'agent infectieux se multiplie en quelques heures dans les cellules épithéliales de la muqueuse nasale, la trachée et les bronches, ainsi que dans les pneumocytes et les macrophages alvéolaires. Contrairement à ce qui se passe lors d'autres infections virales chez le porc, le virus influenza est éliminé très rapidement. L'infection induit une immunité efficace, mais strictement spécifique au sous-type du virus. C'est la raison pour laquelle il n'y a qu'une faible immunité croisée et que les effectifs de porcs peuvent en quelques semaines contracter à nouveau l'influenza, due à différents sous-types. L'infection étant de courte durée, la maladie qui se déclare chez des animaux isolés se limite à quelques jours. Les animaux présentent une respiration abdominale plus marquée accompagnée d'une augmentation nette de la fréquence respiratoire, d'une forte fièvre (jusqu'à 42,5°C), de toux sèche, d'écoulement nasal et d'une altération de l'état général. La maladie se propage rapidement dans le troupeau et entraîne un taux de morbidité de plus de 50 % chez les animaux d'un compartiment. En raison de l'immunité transmise par la mère, l'évolution de la maladie est moins marquée chez les jeunes animaux jusqu'à l'âge de 14 semaines. Chez les truies reproductrices, la forte fièvre durant la phase aiguë de la maladie peut également provoquer des troubles de la reproduction, notamment un retour en chaleurs ou un avortement.
 
Il n'y a pour l'heure pas de vaccin autorisé en Suisse contre le SIV. Si nécessaire, il est toutefois possible d'importer un vaccin de l'étranger avec une autorisation spéciale. Il existe à choix des vaccins bivalents (SIV H1N1 et H3N2) ainsi qu'un vaccin trivalent (SIV H1N1, H1N2 et H3N2). La nécessité de recourir à une vaccination ainsi que le choix du vaccin dépend de l'épidémiologie de l'infection dans le troupeau et de l'environnement de ce dernier. Par exemple, lorsqu'une grippe se déclare à plusieurs reprises dans un troupeau de truies, avec un impact important sur la santé des animaux et sur les performances économiques du troupeau, il convient d'envisager une vaccination prophylactique. D'autre part, lorsqu'une grippe apparaît une seule fois dans un troupeau d'engraissement, il n'est pas opportun de vacciner prophylactiquement tous les futurs porcs à l'engrais.
 
La vaccination des porcelets est conseillée au plus tôt à partir de la 10e semaine de vie, car avant cet âge, des interférences entre les anticorps maternels et l'antigène vaccinal peuvent encore se produire. Il est recommandé d'effectuer une immunisation de base avec une vaccination réalisée avec deux injections à environ 3 semaines d'intervalle. Les truies et les verrats devraient être vaccinés régulièrement dans le cadre de la vaccination du troupeau.
 

PCV2

Les circovirus porcins font partie de la famille des circoviridae et se distinguent par leur génome de très petite taille, ne comportant qu'un seul brin d'ADN, et par les particules de virus non enveloppées. Le circovirus porcin de type 2 (PCV2) est présent dans le monde entier et présente quatre génotypes (PCV2a, PCV2b, PCV2c, PCV2d). À ce jour, aucune différence spéciale en termes de virulence n'a pu être attribuée aux différents génotypes. Le PCV2 est essentiel au développement des maladies qui lui sont associées (PCV2 associated diseases - PCVAD). Une infection peut entraîner différentes pathologies qui peuvent être différenciées grâce à un diagnostic structuré posé à l'aide d'examens cliniques, d'analyses pathologiques et d'analyses de laboratoire (Tableau 11).
 
Étant donné que des infections subcliniques dues au PCV2 se déclarent presque toujours durant la phase d'élevage des jeunes porcs, entraînant une baisse de productivité telle que des accroissements journaliers réduits, une moins bonne valorisation de l'aliment etc., la vaccination contre le PCV2 est recommandée dans presque toutes les exploitations porcines.
 
Tableau 11 : Différenciation des différentes pathologies de PCVAD sur la base du diagnostic structuré

Maladie Symptômes cliniques Critères de diagnostic
Infection subclinique due au PCV2 (PCV2-SI) Accroissements journaliers réduits sans autres symptômes cliniques 1. Aucun symptôme clinique
2. Lésions histopathologiques inexistantes ou seulement bénignes dans le tissu lymphatique
3. Faible concentration de PCV2 dans le tissu lymphatique Dans certaines circonstances, les critères n° 2 et 3 peuvent être remplacés par des méthodes de dépistage du PCV2 telles que la PCR.
Maladie systémique due au PCV2 (PCV2-SD) Retard de croissance, perte de poids, diarrhée, accroissements journaliers évent. réduits cliniquement manifestes 1. Perte de poids, peau pâle (des problèmes peuvent apparaître au niveau des voies respiratoires et/ou du tube digestif)
2. Déplétion lymphocytaire modérée à sévère avec inflammation granulomateuse du tissu lymphatique
3. Concentration moyenne/élevée de PCV2 dans les lésions.
Maladie pulmonaire due au PCV2 (PCV2-LD) Détresse respiratoire et dyspnée 1. Symptômes respiratoires
2. Pneumonie lymphohistiocytaire à granulomateuse ou broncho-interstitielle, fibroplasie péribronchiolaire, bronchiolite nécrosante et ulcérative modérée à sévère ou pneumonie nécrosante proliférative sans lésions lymphatiques dues au PCV2-SD
3. Concentration moyenne/élevée de PCV2 dans les poumons. Pas de lésions dans les tissus lymphatiques (s'il y a des lésions dans ces tissus → il s'agit du PCV2-SD).
Maladie entérique due au PCV2 (PCV2-ED) Diarrhée 1. Diarrhée
2. Entérite granulomateuse et déplétion lymphocytaire avec inflammation granulomateuse dans les plaques de Peyer (mais dans aucun autre tissu lymphatique)
3. Concentration moyenne/élevée de PCV2 dans la muqueuse intestinale/plaques de Peyer. Il ne doit pas y avoir de lésions dans les tissus lymphatiques (sauf dans les plaques de Peyer). S'il y a des lésions dans ces tissus → il s'agit du PCV2-SD
Maladie des voies génitales dues au PCV2 (PCV2-RD) Avortements, foetus momifiés (de tailles différentes) 1. Troubles de la reproduction en fin de gestation
2. Myocardite fibrineuse à nécrosante des foetus.
3. Concentration moyenne/élevée de PCV2 dans le coeur des foetus.
Pour détecter la maladie, l'analyse du tissu foetal par PCR quantitative semble plus sensible.
  Retours en chaleurs réguliers 1. Retours en chaleurs réguliers
2. Séroconversion par rapport au PCV2 et/ou PCR positive à l'ADN du PCV2 au moment du retour en chaleurs.
Syndrome de dermatite et de néphropathie du porc (SDNP) (porcine dermatitis nephropathy syndrom, PDNS) Taches rouge foncé sur la peau, en particulier sur les membres postérieurs et la région péri-anale 1. Lésions cutanées hémorragiques et nécrosantes et/ou reins enflés et pâles avec pétéchies corticales généralisées.
2. Vasculite nécrosante systémique avec glomérulonéphrite nécrosante ou fibrineuse.
Le SDNP est associé au PCV2 même s'il est considéré comme une maladie à complexe immun et que son étiologie n'a pas encore été entièrement clarifiée.

 
Actuellement, il existe six vaccins contre le PCV2 autorisés en Suisse (Tableau 12). Ils se différencient par la classe d'âge pour laquelle ils sont autorisés, ainsi que par leur dosage (volume injecté) et le mode d'application. Il est important que les vaccins autorisés p. ex. pour une injection intramusculaire ne puissent pas simplement être administrés à l'aide d'un injecteur prévu pour une administration intradermique avec un dosage plus faible. Le dernier vaccin autorisé, "CircoMax", se distingue des autres vaccins PCV-2 autorisés par le génotype utilisé pour sa fabrication. Il est actuellement le seul vaccin à utiliser des antigènes des génotypes a et b du PCV-2. On suppose que l'utilisation du génotype b, en particulier, entraîne une meilleure protection contre les infections par le PCV-2b et le PCV-2d, car les génotypes b et d présentent un degré de parenté génétique nettement plus élevé que le génotype a par rapport à b ou d, respectivement.
 
Tableau 12: Vaccins contre le PCV2 autorisés en Suisse

Produit Titulaire de l'autorisation vivant/inactivé Indication
CircoMax Zoetis Schweiz GmbH recombinant, inactivé Infections dues au circovirus
Circovac® Biokema SA inactivé PCV-2-infection
Ingelvac CircoFLEX® Boehringer Ingelheim GmbH inactivé PCV-2-infection
Porcilis® PCV MSD Animal Health GmbH vaccin à subunités PCV-2-infection
Porcilis® PCV ID MSD Animal Health GmbH vaccin à subunités PCV-2-infection
Suvaxyn Circo Zoetis Schweiz GmbH recombinant, inactivé PCV-2-infection

 
Les porcelets sous la mère ou les porcelets sevrés sont en général vaccinés une seule fois (Tableau 13). Chez les cochettes mais aussi chez les truies, la vaccination peut en revanche être répétée, en tenant compte du cycle de reproduction (Tableau 14). Si l'épidémiologie de l'infection due au PCV2 rend nécessaire la vaccination des truies du troupeau, le moment auquel il faut vacciner les descendants (c'est-à-dire les porcelets des truies vaccinées) doit être adapté pour éviter les interférences avec les titres élevés d'anticorps maternels présents chez ces porcelets.
 
Tableau 13 : Schéma de vaccination pour combattre le PCVAD chez les porcelets et les porcs à l'engrais

Vaccination possible au plus tôt Vaccination de base Vaccination de rappel Remarque
À partir de la 2e semaine de vie. Une vaccination Aucune. Tenir compte du schéma de vaccination ou de l'infection de terrain chez les truies reproductrices, car une interférence avec les anticorps maternels peut avoir un impact sur l'efficacité de la vaccination.

 
Tableau 14 : Schéma de vaccination pour combattre le PCV2-SI et PCV2-RD chez les cochettes

Vaccination possible au plus tôt Vaccination de base Vaccination de rappel Remarque
À partir de la 3e semaine de vie. Deux vaccinations à intervalle de 3 à 4 semaines.   À partir de la 3e semaine de vie.

 


PCMV et PRCV

Les vaccins commerciaux contre le PCMV et le PRCV ne sont pour l'heure pas disponibles en Europe. D'après l'état actuel des connaissances, la fabrication de vaccins spécifiques à la porcherie n'est pas judicieuse.
 

A. pleuropneumoniae, M. hyopneumoniae et virus du SDRP

Selon l'ordonnance sur les épizooties, les vaccinations contre A. pleuropneumoniae et M. hyopneumoniae sont interdites en Suisse. Il n'est pour l'heure pas possible de vacciner les porcs contre le virus du SDRP en Suisse, car aucun vaccin n'est autorisé et, en raison du statut indemne du SDRP de la Suisse, aucune autorisation n'est délivrée pour importer les vaccins correspondants.
 

Prévention

La prévention consiste à réduire autant que possible à un minimum les facteurs de risque, p. ex. :

Climat de porcherie optimal (température, échange d'air, humidité de l'air, gaz nocifs etc.)
Protection contre l'hypothermie
Contact précoce avec la flore de la porcherie lors de l'intégration des jeunes truies
Optimiser l'aliment et l'alimentation, ainsi que le climat et l'hygiène
Interrompre les chaînes d'infection (système tout dedans - tout dehors, nettoyage / désinfection)
Maîtrise des parasites
Mesures relatives à la construction de la porcherie, pour autant qu'il y ait des manquements importants au niveau de la détention et du climat
Biosécurité élevée : sas d'hygiène, lutte systématique contre les rongeurs nuisibles et les mouches, accès interdit aux animaux domestiques, entreposage séparé des cadavres.

 

Mesures de soutien

En plus (ou à la place) du traitement antibiotique, utiliser des analgésiques/antiinflammatoires.
Augmenter l'apport en air frais.
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